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ne différez point votre salut dans l’avenir, car les hommes vous oublieront plus vite que vous ne pensez.

Il vaut mieux y pourvoir de bonne heure et envoyer devant soi un peu de bien, que d’espérer dans le secours des autres.

Si vous n’avez maintenant aucun souci de vous-même, qui s’inquiétera de vous dans l’avenir ?

Maintenant le temps est d’un grand prix. Voici maintenant le temps propice, voici le jour du salut[1].

Mais, ô douleur ! que vous fassiez un si vain usage de ce qui pourrait vous servir à mériter de vivre éternellement.

6. Viendra le temps où vous désirerez un seul jour, une seule heure, pour purifier votre âme, et je ne sais si vous l’obtiendrez.

Ah ! mon frère, de quel péril, de quelle crainte terrible vous pourriez vous délivrer, si vous étiez à présent toujours en crainte et en défiance de la mort !

Étudiez-vous maintenant à vivre de telle sorte qu’à l’heure de la mort vous ayez plus sujet de vous réjouir que de craindre.

Apprenez maintenant à mourir au monde, afin de commencer alors à vivre avec Jésus-Christ.

Apprenez maintenant à tout mépriser, afin de pouvoir alors aller librement à Jésus-Christ.

Châtiez maintenant votre corps par la pénitence, afin que vous puissiez alors avoir une solide confiance.

7. Insensés, sur quoi vous promettez-vous de vivre longtemps, lorsque vous n’avez pas un seul jour d’assuré ?

Combien ont été trompés et arrachés subitement de leur corps !

Combien de fois avez-vous ouï dire : Cet homme a été tué d’un coup d’épée, celui-ci s’est noyé, celui-là s’est brisé en tombant d’un lieu élevé ; l’un a expiré en mangeant, l’autre en jouant ; l’un a péri par le feu, un autre par le

  1. II Cor. vi, 2.