mais une lumière perpétuelle, une splendeur infinie, une paix inaltérable, un repos assuré.
Vous ne direz plus alors : Qui me délivrera de ce corps de mort[1] ? Vous ne vous écrierez plus : Malheur à moi, parce que mon exil a été prolongé ! [2] car la Mort sera détruite[3], et le salut sera éternel ; plus d’angoisses, une joie ravissante, une société de gloire et de bonheur.
3. Oh ! si vous aviez vu, dans le ciel, les couronnes immortelles des Saints, de quel glorieux éclat resplendissent ces hommes que le monde méprisait et regardait comme indignes de vivre : aussitôt, certes, vous vous prosterneriez jusque dans la poussière, et vous aimeriez mieux être au dessous de tous qu’au-dessus d’un seul !
Vous ne désireriez point les jours heureux de cette vie ; mais plutôt vous vous réjouiriez de souffrir pour Dieu, et vous regarderiez comme le plus grand gain d’être compté pour rien parmi les hommes.
Oh ! si vous goûtiez ces vérités, si elles pénétraient jusqu’au fond de votre cœur, comment oseriez-vous vous plaindre, même une seule fois ?
Est-il rien de pénible qu’on ne doive supporter pour la vie éternelle ?
Ce n’est pas peu que de gagner ou de perdre le royaume de Dieu.
Levez donc les yeux au ciel. Me voilà, et avec moi tous mes Saints : ils ont soutenu dans ce monde un grand combat : et maintenant ils se réjouissent, maintenant ils sont consolés et à l’abri de toute crainte, maintenant ils se re posent, et ils demeureront à jamais avec moi dans le royaume de mon Père.
Quand la vie nous paraît pesante, quand nous sommes près de succomber à la tristesse de l’exil, levons les yeux et contemplons l’aurore de notre délivrance ; car cette enveloppe mortelle s’en va