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fermer en elle tous nos désirs. Nous ne trouverons de paix et de sécurité que dans ce parfait abandon entre les mains de notre Père. Mon Père, non pas ce que je veux, mais ce que vous voulez[1].


CHAPITRE XVI.

QU’ON NE DOIT CHERCHER QU’EN DIEU LA VRAIE CONSOLATION.

1. Le F. Tout ce que je puis désirer ou imaginer pour ma consolation, je ne l’attends point ici, mais dans l’avenir.

Quand je posséderais seul tous les biens du monde, quand je jouirais seul de toutes ses délices, il est certain que tout cela ne durerait pas longtemps.

Ainsi, mon âme, tu ne peux trouver de soulagement véritable et de joie sans mélange qu’en Dieu, qui console les pauvres et relève les humbles.

Attends un peu, mon âme, attends la divine promesse, et tu posséderas dans le ciel tous les biens en abondance.

Si tu recherches trop avidement les biens présents, tu perdras les biens éternels et célestes.

Use des uns et désire les autres.

Aucun bien temporel ne saurait te rassasier, parce que tu n’as point été créée pour en jouir.

2. Quand tu posséderais tous les biens créés, ils ne pour raient te rendre ni heureuse ni contente : en Dieu, qui a tout créé, en lui seul est ta félicité et tout ton bonheur.

Bonheur non pas tel que se le figurent et que le souhaitent les amis insensés du monde, mais tel que l’attendent les vrais serviteurs de Jésus-Christ, et tel que le goûtent quelquefois par avance les âmes pieuses et les cours purs, dont l’entretien est dans le ciel[2].

Toute consolation humaine est vide et dure peu.

  1. Matth. xxvi, 39.
  2. Philipp. ii, 20.