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Enfin les austéritez passées donneront beaucoup plus de joye, que ne peuvent faire les plaisirs & les divertissemens du monde.

Apprenez donc à supporter doucement les petites peines de cette vie pour éviter d’autres peines plus insupportables en l’autre.

Eprouvez maintenant vos forces, & voyez jusqu’où elles peuvent aller.

Si vous êtes si sensible aux moindres souffrances, comment pourrez-vous souffrir durant une éternité, des tourmens épouvantables ?

Si une legere douleur vous cause tant d’impatience, que ne doit pas faire le feu de l’enfer ?

Considerez qu’il est impossible que vous soyez doublement heureux ; que vous vous réjouissiez maintenant avec le monde, & qu’après cela vous regniez avec Jesus-Christ.

Si vous aviez toûjours vécu dans les délices & dans l’honneur, & que ce fût ici vôtre dernier jour, qu’en ce moment même vous deussiez mourir, que vous serviroit d’avoir eu tant de plaisir & tant de gloire ?

Tout n’est donc que vanité, & il n’y a rien de solide que d’aimer Dieu, de le servir, & de ne servir que lui.

Car qui aime Dieu de tout son cœur, n’appréhende ni la douleur,