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d’état de communier réellement, ils doivent avoir un saint désir de le faire, s’ils pouvoient ; & de cette sorte ils auront part à la grace du Sacrement.

Car rien n’empêche les bonnes ames, & il leur est d’ailleurs très-utile de communier spirituellement tous les jours, & à toute heure.

Mais il y a de certains tems, & des jours plus solemnels, oui elles doivent recevoir la Communion Sacramentelle, avec toute la réverence & toute l’affection possible, en se proposant néanmoins toûjours la gloire de Dieu plutôt que leur consolation particuliere.

Du reste, toutes les fois qu’on rappelle en sa memoire le Mystére de l’Incarnation du Sauveur, ou celui de la Passion, & qu’on tâche de s’unir à lui par amour, on communie en esprit, on mange invisiblement sa Chair.

Mais ceux qui attendent une grande Fête pour communier réellement, & qui ne le font que parce que la coûtume les y oblige, & que tout le monde le fait, il est rare qu’ils y apportent les dispositions necessaires.

Heureux celui qui ne célébre, ou ne communie jamais, qu’au même tems il ne s’offre en holocauste au Seigneur ?

Ne mettez ni trop de tems, ni