voir, pour l’honneur de votre saint Nom, vous qui n’avez pas dédaigné de me donner vôtre chair pour viande, & vôtre sang pour breuvage.
Faites ő mon Dieu, & mon Sauveur que par le frequent usage de ce Sacrement, je croisse de jour en jour en pieté & en devotion[1].
QUand vous seriez aussi pur qu’un Ange, aussi innocent que saint Jean-Baptiste, vous ne seriez pas encore digne de recevoir ni d’administrer ce grand Sacrement.
Car quelque mérite qu’ait un homme, il en a toûjours trop peu pour manger lui-même, & pour distribuer aux autres le pain des Anges.
C’est quelque chose de mystérieux, & de divin que la dignité des Prêtres qui ont un pouvoir que Dieu n’a pas communiqué aux Anges mêmes.
Car il n’y a dans l’Eglise que les Prêtres legitimement ordonnez, qui puissent célébrer la Messe, & consacrer le corps du Fils unique de Dieu.
Ils sont les Ministres & les organes du Seigneur, ils parlent au Nom du Seigneur, ils font ce que le Seigneur leur a commandé de faire.
Mais le principal Auteur des gran-
- ↑ Orat. Eccl.