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voir, pour l’honneur de votre saint Nom, vous qui n’avez pas dédaigné de me donner vôtre chair pour viande, & vôtre sang pour breuvage.

Faites ő mon Dieu, & mon Sauveur que par le frequent usage de ce Sacrement, je croisse de jour en jour en pieté & en devotion[1].


CHAPITRE V.
De l’excellence du Sacrement de l’Autel, & de la pureté que demande le Sacerdoce.
Le Maistre.

QUand vous seriez aussi pur qu’un Ange, aussi innocent que saint Jean-Baptiste, vous ne seriez pas encore digne de recevoir ni d’administrer ce grand Sacrement.

Car quelque mérite qu’ait un homme, il en a toûjours trop peu pour manger lui-même, & pour distribuer aux autres le pain des Anges.

C’est quelque chose de mystérieux, & de divin que la dignité des Prêtres qui ont un pouvoir que Dieu n’a pas communiqué aux Anges mêmes.

Car il n’y a dans l’Eglise que les Prêtres legitimement ordonnez, qui puissent célébrer la Messe, & consacrer le corps du Fils unique de Dieu.

Ils sont les Ministres & les organes du Seigneur, ils parlent au Nom du Seigneur, ils font ce que le Seigneur leur a commandé de faire.

Mais le principal Auteur des gran-

  1. Orat. Eccl.