qui est de leur salut, par une trop grande application à l’étude ?
Comme ils preferent toûjours l’élevation à l’abaissement, ils sont sujets à s’égarer & à se perdre dans leurs pensées.
La mesure de la véritable grandeur est la Charité.
On est vraiment grand lors qu’on est petit à ses yeux, & qu’on méprise l’honneur.
On est vraiment sage, lors que pour gagner Jesus-Christ, on regarde toutes les choses d’ici-bas, comme des ordures[1].
On est vraiment docte, lors qu’on a appris à faire la volonté de Dieu, & à ne point faire la sienne.
IL ne faut pas croire aveuglement tout ce qui se dit, ny suivre sans discussion tout mouvement interieur : il faut au contraire examiner prudemment & à loisir toutes choses, selon Dieu.
Helas ! nôtre foiblesse est si grande, que quand il s’agit de notre prochain, nous nous sentons beaucoup plus portez à croire, & à en dire le mal que le bien.
Les saints sont plus reservez : ils n’écoutent pas toutes sortes de gens ; ils sçavent jusques où va la maligni-
- ↑ Plil. 3. 8.