Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/264

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Car encore que je me croye innocent, je ne le suis pas pour cela[1] ; puisque nul homme sur la terre ne se trouvera parfaitement net devant vous[2], si vous ne lui faites misericorde.


CHAPITRE XLVII.
Qu’il faut tout souffrir pour gagner la vie éternelle.
Le Maistre.

MOn fils, ne vous ennuyez pas de travailler pour ma gloire, & ne vous laissez pas tout-à-fait abbattre aux afflictions qui vous arrivent. De quelque façon que les choses tournent, souvenez-vous de mes promesses, afin de vous consoler & de vous encourager dans les occurrences.

J’ai de quoi vous recompenser d’une maniere qui passe toute mesure.

Vous ne travaillerez pas longtems ici-bas, & vos souffrances ne dureront pas toûjours.

Attendez encore un peu, & vous verrez la fin de vos maux.

Il viendra un jour qui terminera tous vos travaux, & toutes vos peines : Tout ce qui passe avec le tems, est fort peu de chose, & de bien peu de durée.

Appliquez-vous à ce que vous faites ; travaillez fidélement & constamment à ma vigne : je serai moi-même vôtre récompense.

  1. Corinth. 4. 4.
  2. Psal. 142. 2.