Tant que vous differerez à me faire cette grace, ma joye sera imparfaite.
Hélas ! le vieil-homme vit encore en moi, il n’est pas entierement crucifié, il n’est pas tout à fait mort.
Je le sens encore former des desseins contre l’esprit, allumer au dedans de moi le feu de la guerre, & jetter le trouble dans toute mon ame.
Mais vous, Seigneur, qui dominez sur la mer, & qui en calmez les flots, levez-vous & venez à mon secours[1].
Dissipez les peuples qui aiment la guerre[2] ; détruisez-les par vôtre puissance.
Renouvellez vos anciens miracles ; faites paroître la force de vôtre bras[3]. Car vous êtes toute mon esperance, & mon unique refuge, Ô mon Seigneur, & mon Dieu.
Mon fils, vous n’êtes jamais exempt de danger en cette vie : tant que vous vivrez, vous aurez besoin d’armes spirituelles.
Vous êtes environné d’ennemis qui vous attaquent à droit & à gauche.
Si donc vous ne vous servez de la patience comme d’un bouclier, pour