& parni tant d’objets differens, n’envisager que moi seul.
VOici mon Dieu et mon Tout. Que desirerai-je davantage, & que puis-je desirer de meilleur ?
O parole douce, mais douce à celui qui aime Dieu, & non pas le monde, ni les biens du monde !
Mon Dieu, & mon Tout : cette parole suffit à quiconque la comprend ; & quand on aime, on ne se lasse jamais de la repeter.
Car quand vous êtes present, mon Dieu, tout est agréable ; & quand vous vous retirez, tout est triste, tout est affligeant.
Vous nous apportez la tranquillité & la paix, & vous répandez la joye dans nos cœurs.
Vous faites que nous jugeons bien de tout le monde, & que nous tournons toutes choses à vôtre loüange. Sans vous, ce qui nous plaît davantage, ne nous plaira pas long-tems, & afin que quelque chose soit à nôtre goût, il faut que vôtre grace s’y mêle, & que le sel de vôtre sagesse en soit l’assaisonnement.
Que pourra trouver d’amer ici-bas, celui qui sçait goûter combien