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CHAPITRE XXX.
Qu’il faut implorer le secours de Dieu, & esperer de recouvrer sa grace.
Le Maistre.

MOn fils, je suis le Seigneur, qui fortifie les foibles, dans le tems de la tribulation[1]. Venez à moi, quand vous serez affligé.

Ce qui est cause que vous perdez les consolations du Ciel, c’est que vous êtes trop lent à recourir à l’Oraison.

Car avant que d’avoir recours à moi, vous allez chercher ailleurs à vous divertir, & à soulager votre ennui.

Mais tout cela vous est inutile ; & il faut enfin que vous confessiez que je suis capable de consoler ceux qui esperent en moi[2], & que hors de moi on ne peut trouver ni de secours puissant, ni de conseil salutaire, ni de remede durable.

Respirez un peu après la tempête, & maintenant que ma bonté ramene le jour, & dissipe les ténébres, commencez à vous réjoüir : car je suis proche de vous, prêt à rétablir toutes choses, & non-seulement à vous rendre ce que vous avez perdu, mais à vous combler de nouvelles graces.

Y a-t-il quelque chose au monde qui me soit difficile ?[3] Suis-je comme

  1. Nahum. 1. 17.
  2. Psal. 16. 7.
  3. Jer. 32. 27.