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lide & durable, c’est dans vous, ô mon souverain bien, que je me reposerai[1] éternellement. Ainsi soit-il.


CHAPITRE XVI.
Que la véritable consolation ne se doit chercher qu’en Dieu.
Le Disciple.

TOut ce que je puis desirer, ou imaginer pour ma satisfaction, je ne l’attends pas en cette vie, mais en l’autre.

Quand j’aurois moi seul toutes les joyes & tous les plaisirs du monde, il est certain que je n’en jouirois pas long-tems.

Ainsi je ne trouverai jamais de contentement parfait qu’en Dieu, qui est la consolation des pauvres, & le refuge des humbles.

Attendez donc encore un peu, ô mon ame, attendez que Dieu accomplisse sa promesse, & vous serez comblée de biens dans le Ciel.

Si vous desirez avec trop de passion les biens presens, vous perdrez ceux de l’Eternité.

Usez des choses temporelles comme en passant, & pour la seule necessité ; mais que le but de tous vos desirs soit le bonheur éternel.

Nul bien créé n’est capable de vous contenter pleinement, parce que nul bien créé ne peut être vôtre derniere fin.

Quand vous auriez tout ce qu’il

  1. Psal. 4. 9.