les plaisirs du monde & de la chair.
Les plaisirs du monde ne peuvent être que vains & honteux ; & il n’y a que les délices spirituelles, qui soient tout ensemble, & agréables, & honnêtes. Aussi sont-elles les fruits des vertus ; & Dieu n’en fait part qu’aux ames pures.
Mais ne croyez pas qu’on en joüisse comme on veut, & aussi long-tems qu’on veut. Car la tentation ne tarde guéres à revenir.
Nous avons deux grands obstacles aux visites du Saint-Esprit ; une fausse liberté, & une vaine présomption.
Dieu fait une grande grace à l’homme, lorsqu’il le remplit de consolation & de joye : mais l’homme commet une étrange ingratitude envers Dieu, lorsqu’il manque à le remercier de tout.
Ce qui empêche que le Ciel ne : répande ses benedictions sur nous, c’est que nôtre ingratitude en tarit la source.
Car quiconque est reconnoissant des faveurs qu’il a reçues, mérite d’en recevoir de nouvelles.
Dieu dépoüille les superbes de ses dons, & enrichit les humbles.
Je n’aime point la consolation, qui m’ôte la componction ; je ne veux point non plus de la contemplation ; qui m’inspire de la présomption.