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Fribourg, à l’hôtel de France et à Nohant, entre 1835-1837, tendances dont Liszt surtout était le propagateur et l’âme.

Aussi, si la ressemblance presque absolue de la Préface de l’Héroïde funèbre avec les paroles d’Hélène Meinbaker ne prouvait pas à quel point l’illustre musicien et le grand poète étaient d’accord dans leur manière de voir, de penser et de sentir, et si ces pages ne témoignaient pas suffisamment de l’affinité d’esprit qui régnait entre les deux génies à cette époque, il suffirait de comparer les lettres de George Sand à Liszt et celles de Liszt à George Sand ; les Lettres d’un Bachelier ès musique et les Lettres d’un voyageur ; les articles de Liszt et les œuvres ultérieures de George Sand dans lesquelles apparaissent des musiciens et des artistes, et où elle expose des idées à la Liszt sur le rôle et les devoirs d’un artiste (par exemple : Carl, Consuelo, la dernière Aldini, la comtesse de Rudolstadt, le Château des Désertes, le beau Laurence, le Château de Pictordu), pour sentir vivement et profondément quelle action eurent ces deux grands esprits l’un sur l’autre.

Après tout ce que nous venons de dire, le lecteur ne s’étonnera plus que nous ayons consacré tant de temps et de place à cette illustre amitié dans la vie de George Sand.