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livre à la Russie avec mon Royaume et mon âme. Le prince Khosdroï a été élevé avec moi, par ma mère ; il me sert de main droite dans les combats ; lorsqu’il est au camp je puis être tranquille dans mon palais : j’ai deux enfans : mon fils est mon œil, et ma fille est mon cœur ; ils sont ma consolation même dans les malheurs de notre patrie ; mais je ne veux point refuser Hélène, puisque Dieu et le Souverain de la Russie en ordonnent ainsi ». Tatistcheff, dans le rapport qu’il fit au Tsar, disait : « Khosdroï a vingt-trois ans ; il est grand et bien-fait ; son visage est beau ; son teint clair, mais basané ; il a des yeux brun clair, un nez aquilin, des cheveux chatain foncé ; il a de petites moustaches et il rase déjà sa barbe ; sa conversation est spirituelle et il connait la langue Turque et celle d’Ibérie ; en un mot, il est bien, mais il n’a rien d’extraordinaire ; il est probable qu’il plaira, mais ce n’est pas sûr. Quant à Hélène, je l’ai vue sous une tente chez la Tsarine. Elle était assise entre sa mère et sa grand’mère, sur un tapis d’or ; elle avait une coiffure en