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s’élever des tours antiques au milieu des vignobles.

Pour exécuter une entreprise aussi importante, Boris nomma deux voïévodes, Boutourlin et Plestcheeff, qui, après avoir pris des troupes à Cazan et à Astrakhan, devaient agir de concert avec les commandans de Tersk, et attendre la jonction des troupes auxiliaires d’Ibérie, que l’Ambassadeur avait promises avec serment au nom d’Alexandre. On ne perdit pas de temps, et l’argent ne fut point épargné ; le trésor du Tsar donna près de trois cent mille roubles pour cette entreprise aussi lointaine que pénible (71).

Une armée assez nombreuse partit en 1604 des bords du Terek, et marcha vers la mer Caspienne ; l’ennemi ne nous attendit pas. À l’approche de nos troupes ; le Schavkal, vieillard déjà débile et aveugle, s’enfuit sans combattre, dans les rochers du Caucase, et les Russes occupèrent Tarky. On ne pouvait trouver un endroit plus favorable pour la construction d’une forteresse : de trois côtés, des murs de rochers élevés pouvaient lui servir de rempart ; il ne s’agissait que de fortifier la pente