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tres, Kalita, Donskoï, et Ivan III, leur demandant avec ferveur de lui prêter leur secours céleste dans les affaires de l’État. Il se rendit ensuite au palais ; de là, il vint dans le couvent de Tchoudoff, faire une visite à Job, avec lequel il s’entretint long-temps en particulier, et lui annonça, ainsi qu’à tous les Évêques, que, jusqu’au jour de Pâques, il ne pouvait abandonner Irène dans l’état de tristesse où elle se trouvait. Il retourna ensuite au couvent des Vierges, et ordonna au Conseil des Boyards de s’occuper des affaires publiques et de les soumettre à sa connaissance et à sa décision.

Serment prêté à Boris. L’armée et tous les employés civils baisèrent avec ferveur la croix, en signe de fidélité pour Boris ; les uns devant la célèbre Image de la Vierge de Vladimir, les autres sur les tombeaux des Saints Métropolitains Pierre et Jonas. Ils jurèrent de ne point trahir le Tsar par leurs actions ni par leurs paroles ; de ne point conspirer contre sa vie ou contre sa santé, ni par le poison, ni par aucun charme (3) ; ils firent en outre le serment de ne jamais songer à faire monter sur le trône