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qu’à cause du couronnement de Marine (349). Observant la manière dont les Boyards servaient le Tsar, et voyant Schouisky et les autres lui présenter, de même qu’à la Tsarine, des tabourets pour mettre sous leurs pieds, les orgueilleux Seigneurs Polonais, exprimaient à haute voix leur étonnement d’une pareille bassesse, et remerciaient Dieu d’habiter une République où le Roi n’osait point exiger des services aussi vils du dernier des hommes libres : ni leurs actions, ni leurs paroles n’échappaient aux Russes, et augmentaient dans leurs cœurs le désir de la vengeance.

Festins. Le lendemain au lever de l’aurore, les tambours et les trompettes, annoncèrent le commencement des fêtes du mariage (350). Cette bruyante musique se prolongea jusqu’à midi. Un festin était préparé au palais pour les Russes et pour les Polonais ; mais le faux Dmitri, qui ne songeait qu’au plaisir, fut vivement contrarié Nouvelle brouille avec les Ambassadeurs Lithuaniens. par une nouvelle querelle avec les Ambassadeurs de Sigismond. Il les avait cordialement invités à dîner ; ils l’en remercièrent avec respect, mais voulurent absolument être assis à la même table que le