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mensurables. Ce titre me vient de Dieu, et n’est point un vain mot, comme ceux des autres Rois ; ni ceux d’Assyrie, de Médie, ni même les Césars de Rome n’y avaient un droit plus réel que moi ! Puis-je me contenter du titre de Prince et de Hospodar, lorsque je suis servi, non seulement par des Hospodars et des Princes, mais même par des Tsars ? Je ne vois personne qui puisse m’être comparé dans les contrées Occidentales ; je n’ai au-dessus de moi que Dieu seul ; tous les Monarques de l’Europe, ne m’appellent-ils pas Empereur… ? Pourquoi Sigismond ne veut-il pas faire de même… ? Je te le demande à toi, seigneur Olesnitzky : pourrais-tu recevoir une lettre à ton adresse, si ta qualité de noble n’y était point énoncée ? Sigismond avait en moi un ami, un frère, comme la République polonaise n’en avait pas encore eu, et maintenant je vois en lui un malveillant à mon égard ».

S’excusant, de son peu d’éloquence par la difficulté de parler sans y avoir été préparé, et de sa hardiesse par les habitudes d’un homme libre, Olesnitzky reprocha avec cha-