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qu’ils voulurent épouser des princesses Polonaises, leur avaient toujours laissé la liberté du culte (329) ». Il paraît que cette difficulté fut levée dans les conférences du faux Dmitri, avec le Voïévode de Sendomir et notre Clergé. On convint que Marine fréquenterait les Églises grecques, recevrait la Communion des mains du Patriarche, et ferait maigre chaque semaine, le mercredi, et non le samedi ; mais qu’elle aurait son Église latine et qu’elle observerait tous les autres usages de la religion romaine. Le patriarche Ignace fut satisfait ; les autres Évêques gardèrent le silence, Disgrace de deux Évêques. à l’exception d’Ermogène, métropolitain de Cazan, et de Joseph, Évêque de Kalomensk, qui furent exilés par l’Imposteur, à cause de la hardiesse de leur opinion ; car ils prétendaient qu’il fallait baptiser la fiancée, sans quoi le mariage du Tsar avec elle, serait un sacrilége (330).

Le faux Dmitri se glorifiant de la finesse de sa politique, croyant avoir satisfait à la fois Rome et Moscou, et ayant tout disposé pour la cérémonie du mariage et la réception de Marine, lui fit savoir qu’il l’attendait avec la