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tant ; ils vantèrent « les qualités, l’éducation et l’illustre origine de Marine, noble et libre citoyenne d’un libre Empire. L’exactitude de Dmitri à remplir la promesse qu’il avait faite ; le bonheur des Russes, d’avoir un Souverain légitime, de leur nation, au lieu d’un étranger usurpateur ; et de voir une amitié sincère établie entre Sigismond et le Tsar, qui, certainement, ne deviendrait jamais un exemple d’ingratitude, sentant trop ce qu’il devait au Roi et au Royaume de Pologne ». Le cardinal et les principaux membres du Clergé chantèrent le veni Créator ; tous s’agenouillèrent, mais Vlassieff resta debout. Il fut sur le point d’exciter un rire général, lorsqu’il répondit à la question que lui fit l’Évêque : si Dmitri n’était point déjà fiancé à une autre ? Eh ? comment puis-je le savoir, cela ne se trouve pas dans mes instructions ! Au moment de l’échange des bagues, il tira d’un étui celle du Tsar, ornée d’un très-beau diamant, la remit au Cardinal, et lui-même ne voulut pas prendre avec sa main nue, celle de la fiancée de son Maître. Après les cérémonies de l’Église, il y eut un banquet somptueux, chez