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convention. Le faux Dmitri s’engagea par écrit, à se réunir, lui et toute la Russie, à l’église latine ; et Rangoni de son côté promit d’être son avocat, non seulement en Pologne et à Rome (158), mais dans toute l’Europe. Il lui conseilla de se rendre sur-le-champ auprès du Roi, et lui répondit du bon succès de leur entrevue.

Otrépieff, accompagné du Voïévode de Sendomir et du prince Vichnevetsky, parut, en 1603 ou 1604, à Cracovie où le Nonce s’empressa de le visiter. « J’en fus témoin occulaire », dit Cilli, secrétaire du Roi, qui croyait au faux Dmitri. « J’ai vu le Nonce embrasser et caresser le Tsarévitche, causant avec lui sur les intérêts de la Russie et lui disant, qu’il devait se déclarer solennellement catholique, pour réussir dans son entreprise. Dmitri, d’un air profondément attendri, jura de remplir le serment qu’il avait prêté, et le renouvela, dans la maison du Nonce, en présence d’un grand nombre de Seigneurs. Rangoni, après lui avoir donné un repas splendide, conduisit le