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de cette situation abjecte et chercha les plaisirs d’une insouciante oisiveté, dans l’état monastique, à l’exemple de son grand père Zamiata-Otrépieff qui, depuis long-temps, était moine du couvent de Tchoudoff. Reçu dans l’Ordre, par Triphon abbé de Viatka, et nommé Grégoire, ce jeune moine mena une vie errante ; il demeura quelque temps dans le couvent de Saint-Euphème à Sousdal ; dans celui de Saint-Jean-Baptiste de Galitche, et dans quelques autres ; et enfin, dans celui de Tchoudoff, où il habita la cellule même de son grand-père, et vécut sous la discipline. C’est là que le Patriarche Job le connut, le sacra diacre et le prit auprès de lui comme secrétaire, car Grégoire savait, non seulement écrire, mais encore il composait des prières pour les Saints, mieux que plusieurs vieux lettrés de ce temps. Jouissant de la faveur de Job, il l’accompagnait souvent au palais, où il vit la magnificence du Tsar et en fut charmé. Il témoignait la plus grande curiosité ; il écoutait avec avidité les discours des hommes éclairés, surtout, lorsque dans des conversations intimes, il entendait prononcer le nom