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Koursk, Voronège et Oskol, villes construites de son temps, et que nous n’y trouvons pas ceux des villes plus modernes fondées par Godounoff, telles que Borissoff sur le Donetz septentrional, et celle de Tsaref-Borissof à l’embouchure de la Protva (241). Ce livre, copié en 1627 au Bureau militaire, décide pour nous plusieurs questions géographiques importantes, en désignant, par exemple, où se trouvaient l’ancienne Ugorie, l’Obdorie, la capitale de Bâti et les camps des Nogais.

Littérature. Le champ de la littérature ne nous offre point de moisson abondante, depuis le temps d’Ivan jusqu’à celui de Godounoff ; mais le langage s’épura, et il s’embellit d’une nouvelle harmonie. On ne trouve de véritable éloquence inspirée par le sentiment, que dans les lettres de Kourbsky à Ivan. Joindrons-nous au nombre des écrivains, Ivan lui-même, auteur d’écrits pompeux et prolixes, tant religieux que satiriques (242) ? Il y a de la vivacité dans son style et de la force dans sa dialectique. Les meilleures productions de ce siècle, sont, le Livre des degrés, les vies des Saints, par Macaire, et les cent chapitres du grand Concile.