Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/339

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui faisaient le commerce des chevaux, payaient à la Couronne cinq pour cent du prix, et, outre cela, donnaient encore au Tsar, et à son choix, la dixième partie de leurs troupeaux de chevaux. Un beau cheval nogai ne coûtait pas moins de vingt roubles.

Le commerce d’échange que nos marchands faisaient dans nos ports septentrionaux, avec les nations Européennes, leur présentait assez d’avantages pour qu’ils ne songeassent pas à aller par mer dans d’autres pays. Mais il est intéressant de savoir qu’à cette époque nous avions déjà des vaisseaux à nous. Vaisseaux Russes. En 1599, un ambassadeur de Boris revint d’Allemagne sur deux grands vaisseaux qu’il avait achetés et armés à Lubeck, avec un pilote et des matelots qu’il y avait loués (235).

Le commerce anséatique, naguère si célèbre et si utile à la Russie, presqu’entièrement détruit par la concurrence de l’Angleterre et de la Hollande, essayait de retrouver, dans les ruines de Novgorod, les traces de son ancienne splendeur. En 1596, le Tsar permit de nouveau à la ville de Lubeck, d’y établir un bazar (236). Mais Novgorod, Pskoff et toute