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, se rendit à l’église du monastère, où le Patriarche, devant les images de la Vierge de Vladimir et du Don, lui donna sa bénédiction pour régner sur Moscou et sur toute la Russie, le proclama Tsar et lui adressa le premier In plurimos annos.

Quel choix, en effet, aurait pu être, en apparence, plus solennel, plus unanime, plus légitime que celui-ci et en même temps plus sage ? Il n’y avait de changé que le titre de Tsar : le pouvoir restait entre les mains de celui qui le possédait depuis long-temps, et l’exerçait heureusement pour le salut de l’Empire, sa tranquillité intérieure, son honneur au dehors et sa sécurité au dedans ? Telles étaient les apparences ; mais ce nouveau Monarque, doué de tant de sagesse humaine, était parvenu au Trône par un forfait : la colère céleste menaçait le Souverain criminel et l’Empire malheureux.