Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

taines étaient établies dans ceux où éclataient des maladies contagieuses. La Peste. En 1595, les Annales font mention de la peste épouvantable qui désola Pskoff où il resta si peu d’habitans que le Tsar ordonna d’y transporter de plusieurs autres villes, des familles entières. La tranquillité intérieure de la Russie fut troublée par l’invasion des brigands de la Crimée dans les contrées de Mestchersk, de Koselsk, de Vorotinsk et Pérémichle. Le voïévode de Kalouga, Michel Besnin, les rencontra sur les bords de la Vissa et les défit complètement.

La Cour du Tsar. La Cour de Moscou était plus brillante que jamais ; tandis qu’au temps orageux d’Ivan, les seuls favoris du Souverain étaient admis auprès de lui, sous Fédor, tous les Boyards et tous les hommes d’État se rassemblaient journellement le matin et le soir (198) dans le palais du Kremlin, pour saluer le Tsar, faire leurs prières avec lui, assister au Conseil, qui se réunissait, à moins de cas extraordinaires, trois fois par semaine, le lundi, le mercredi et le vendredi, depuis sept heures du matin jusqu’à dix et plus tard, ou bien pour recevoir les Ambassadeurs, ou seulement