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jusqu’à Byzance, domaine héréditaire des souverains de la Russie. Le zèle de la religion, disait-il encore, rapproche les distances ; Rome et Madrid étaient loin du Bosphore, cependant Constantinople verrait les étendards du Saint Apôtre et de Philippe ; les peuples opprimés par les Turcs étaient nos frères, par leur langage et leur religion ; le moment était favorable, les troupes Ottomanes ayant été défaites en Perse et en Hongrie. Enfin, ajoutait-il, au centre de l’Empire Turc où il n’était point resté la moitié des habitans, régnait le plus complet désordre. Les passages suivans des instructions données par le Pape au Légat, sont également dignes d’être remarqués : « Nous avons appris que les Souverains de Moscou, aiment à se glorifier de descendre des anciens Empereurs Romains et se donnent des titres pompeux ; expliquez aux Boyards, que les degrés de la dignité et de la grandeur des Monarques doivent être confirmés par nous, et citez pour exemple, les rois de Pologne et de Bohême qui doivent leur couronne au chef de l’Église œcuménique. Cherchez à imprimer dans leurs