Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/252

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ayant la goutte, ne put monter à cheval, mais il se rendit au Kremlin dans une voiture allemande, ouverte. Il était précédé par cent vingt cavaliers nobles, couverts d’habits magnifiques. Fédor le reçut dans le grand Palais doré, assis sur son trône, le diadême sur la tête et le sceptre en main. Godounoff était debout derrière lui et tenait la pomme d’or ; à sa droite étaient assis le tsarévitche Araslan-Aley, fils de Kaïboula, Mamet-Koul, de Sibérie, et le prince Mstislafsky ; à sa gauche, Ouraze Mahmet, tsarévitche des Kirguisses ; plus loin étaient les Boyards, les fils des Hospodars de Moldavie et de Valachie, les grands Officiers, les Gentilshommes du Conseil, deux cents Princes et Nobles ; les Secrétaires du Conseil, étaient dans un appartement voisin. L’Empereur envoyait en présent, au Tsar, les reliques de Saint-Nicolas renfermées dans une chasse d’or, deux voitures, douze chevaux, une pendule avec de la musique et quelques vases en cristal ; à Godounoff, un bocal précieux, orné d’émeraudes, une pendule et deux étalons avec des housses de velours ; et à son jeune fils, Fédor, des singes et