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dats de Moscou, la garde noble du Souverain, les Gentilshommes et les enfans Boyards, outre tous les citoyens qui avaient pris les armes ; elle nous donnait une grande supériorité de force et l’avantage de combattre sous des murs imprenables et sous le feu de la grosse artillerie, terrible pour les Barbares. Il ne s’agissait que de prendre des précautions, pour empêcher le Khan de porter le fer et la destruction au centre de la Capitale, comme l’avait fait Devlet-Ghiréï, en 1571 : à cet effet, on fortifia avec une rapidité étonnante le faubourg au-delà de la Moskva, par des murailles faites en bois et avec des meurtrières (148). On transforma en forteresses les couvens de Daniloff, Novospask et Simonoff. On établit le camp de l’armée à deux verstes de la ville entre les routes de Kalouga et de Toula. On y construisit un fort en planches, monté sur des roues, et une église dédiée à Saint-Serge, dans laquelle on plaça l’image de la Vierge, la même qui avait accompagné le grand prince Dmitri, dans le combat qu’il avait livré sur le Don. On chanta des prières et on fit des processions autour de Moscou, attendant avec impatience