Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/187

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la négligence des Nagoï, Dmitri a-t-il pu se tuer ? (134) » Les moines, les prêtres, les hommes et les femmes, les vieux et les jeunes, tous répondirent unanimement : « Le Tsarévitche a été tué par Michel Bitiagofsky et ses complices, et par l’ordre de Boris Godounoff (135) ». Schouisky ne voulut pas en entendre davantage ; il les congédia, et résolut de continuer son interrogatoire non publiquement, mais en secret et en particulier, et de faire agir les menaces et les promesses. Il appelait qui il voulait et écrivait ce que bon lui semblait. Enfin, il composa, avec Klechnin et le diak Vilousguin, le rapport suivant au Tsar, fondé, à ce qu’il prétendait, sur les preuves qui lui avaient été fournies par les fonctionnaires de la ville, la gouvernante Volokhoff, les enfans Boyards du Tsarévitche, Irène, la nourrice de Dmitri, la femme de charge, Marie Samoïloff, les deux Nagoï, Grégoire et André, des sommeillers de la Tsarine, ses domestiques, quelques citoyens et quelques moines. « Mercredi, 12 mai, Dmitri tomba malade d’un accès d’épilepsie ; vendredi il se trouva mieux, sortit avec la Tsarine pour aller à