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sonne ne veut entendre parler en Lithuanie, parce qu’il est intéressé et pauvre, qu’il nous mettrait en guerre avec le Sultan, et ne donnerait de secours au Royaume ni en hommes, ni en argent. L’Empereur lui-même n’est grand que par son titre, et n’est riche qu’en dettes. Nous connaissons l’usage des Autrichiens de détruire les libertés et les droits des pays qui se soumettent à eux, et de surcharger les habitans d’impôts onéreux. De plus, il est dit dans nos livres, et cela est devenu proverbe : que les peuples Slaves n’ont aucun bien à attendre des Allemands ».

Mais Fédor ne voulut pas solliciter de grâce auprès du Pape, ni le flatter de la promesse mensongère de réunir les deux Églises ; il ne voulut pas non plus, ce que tous les seigneurs Lithuaniens exigeaient absolument, être couronné roi de Pologne par les mains d’un prélat latin, craignant de manquer par là à l’orthodoxie ou à la dignité du monarque de la Russie ; et nos Ambassadeurs qui avaient des entrevues toujours amicales avec les Députés de la Diète, apprirent d’eux, le 13 d’août,