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bassadeur danois Uhlfed, qui était en Russie en 1578, se trouve d’accord avec celle-ci. Il dit que Jean empoisonna son cousin : Porrigens illi venenum, quod cum gustasset, morbo correptus expiravit (hodœporicon 14). D’après le rapport de Guagnini, le prince Vladimir eut la tête tranchée ; et Oderborn en l’appelant George, dit qu’il fut égorgé. Voyez aussi Heidenstein de bello Moscow, 335. Kourbsky dit : « En même temps il fit fusiller la femme de son cousin, Eudoxie, » (d’après le faux rapport de Guagnini et d’Oderborn, elle fut noyée dans la rivière : Ce ne fut pas le sort de l’épouse de Vladimir mais celle de George.…) « et deux enfans, fils de son cousin, nés de cette femme, dont le premier nommé Basile était âgé de douze ans, l’autre était plus jeune ; je ne peux pas me rappeler son nom : il est écrit dans les registres de naissance. Leurs suivantes, nobles, femmes et demoiselles furent aussi mises à mort. » Taube et Kruse se trouvaient alors auprès du tzar, et Kourbsky en Lithuanie : le rapport de ces premiers doit donc être plus authentique.

(50) Les annales de Moscou disent que le tzar avait avec lui, indépendamment des autres troupes, quinze cents strélitz. D’après le rapport de Taube et Kruse le nombre de ses soldats montait jusqu’à quinze mille. Voici le texte du premier : « Le lendemain de l’arrivée du monarque, samedi, il (le tzar) ordonna de mettre à mort, à coups de massues, tous les abbés, les prêtres et les diacres des couvens et les moines du premier rang qu’on avait amenés des couvens et mis à la question, et de les porter ensuite chacun dans son couvent pour y être enterré. »

(51) Et coupable envers notre rang et notre couronne tzarienne.

(52) Voyez Guagnini, Taube et Kruse.