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gende précitée, il est dit : « Le tzar et les évêques encore présens à l’église, le lecteur de la cathédrale, suscité par les ennemis du métropolitain, commença à proférer contre le saint homme des paroles indécentes. Or, ceux des évêques qui voulaient complaire au tzar, comme Pimen de Novgorod et autres, disaient : comment ose-t-il faire des reproches au tzar, lui qui fait des choses incohérentes ? Le saint homme répliqua à Pimen : c’est en vain que vous flattez la puissance humaine et que vous tâchez d’envahir le siége d’un autre : avant peu vous serez privé du vôtre. Il dit à l’Anagnoste (lecteur) que Jésus ait pitié de vous, mon cher frère ! » Dans les annales trouvées dans les archives de Novgorod par M. Melinovsky : « L’an 7076, on lit (1568) : le 22 mars, de vives discussions s’élevèrent entre le métropolitain Philippe et le tzar au sujet de sa légion d’élus. »

(30) Voyez Kourbsky, Taube et Kruse, 210. Le premier appelle le P. Basile, Pronsky-Rybin, et les derniers le nomment Knese Wassili Brantzki, en ajoutant que le même jour furent suppliciés Iwan Karmissin et Christian Budna.

(31) Voyez la relation de Taube et Kruse, 207 : dans une copie la date est du 19 juillet, et dans l’autre du 9.

(32) Voyez Kourbsky, Guagnini, et plus haut, note 24. Le premier rapporte : « J’ai appris d’un témoin oculaire, que lorsque le tzar allait brûler les villages et les maisons de l’écuyer Jean Fédorof avec leurs habitans, il découvrit une chambre à l’étage le plus élevé d’un bâtiment ; il y fit garotter Boris Kolytschef, et donna l’ordre de placer sous cette chambre, comme sous celles qui l’entouraient, remplies de monde et bien fermées, plusieurs tonneaux de poudre ; placé alors à une grande