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ne pouvant se décider à tuer un enfant d’une beauté rare qu’ils avaient trouvé dans un berceau, l’apportèrent au tzar, qui le prit, le baisa et le jeta par la fenêtre pour servir de pâture aux ours ; ensuite il fit sabrer les deux frères pour prix de leur pitié. Sigismond, par suite de ses intelligences avec les traîtres de Moscou, était prêt alors à entrer en Russie ; mais ayant appris leur défaite, il congédia ses troupes. » Aucun autre témoignage ne confirme ce rapport. Le roi, en 1567 (voyez plus bas), n’osa pas entrer en Russie, parce qu’une armée moscovite beaucoup plus considérable que la sienne l’attendait à la frontière. Ce n’est pas à cette époque que les princes Vladimir et Michel devinrent victimes du courroux de Jean, mais plus tard, comme nous le verrons par la suite.

(26) Voyez Kourbsky, Guagnini, 247, Oderborn, 283, et la liste des boyards dans la Bibliothèque ancienne, publiée en Russe par M. Novikof, t. XX.

(27) Dans Guagnini : ah caput, caput (dit Jean) ! multum sanguinis vivum existens effudisti (bellicosissimus enim extitit) et nunc mortuum eundem effundes.

(28) Voyez Kourbsky, Taube et Kruse, 207. Ces derniers disent que le prince Tcheniatef (den Knese Peter Schemuetrow) et Tourountaï Pronsky (Turentri Pransky) furent knoutés à mort. Dans la liste des boyards (bibliothèque ancienne, t. XX, 49), Tcheniatef est désigné comme mort de 1567 à 1568, et Pronsky de 1568 à 1569.

(29) Dans la relation de Taube et Kruse, p. 210 : Die Tattern und Heyden haben Gesatz und Recht, allein in Reuschlandt ist es Nicht ; in aller Weldt wirdt Barmhertzigkeit gefunden, und hie in Reuschlandt ist über die Unschuldigen und Gerechten kein Erbarmen, etc. ; ce que nous avons rapporté dans l’histoire. Plus bas, dans la lé-