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1584. l’accusé qui ne pouvait être convaincu par d’infaillibles preuves, ou qui présentait des garans sûrs de sa conduite : ceux qui, sans preuves complètes, restaient fortement soupçonnés, étaient enfermés pour la vie. Le citoyen qui répondait positivement d’un homme jugé par le tribunal criminel, payait de ses biens, et même de sa vie, les crimes à venir de son protégé. En cherchant à garantir la tranquillité publique par la répression des crimes, le tzar aimait mieux se montrer cruel que paraître faible, idée contraire à la nouvelle législation criminelle en Russie, qui préfère absoudre dix coupables plutôt que de punir un innocent.

Règlemens pour l’Église. Des institutions civiles passons aux règlemens d’église, également remarquables. Nous allons indiquer les plus importans, les plus curieux du concile tenu à Moscou en 1551, et dont nous avons déjà parlé. D’après les instructions de Jean, les évêques décrétèrent ce qui suit :

1o. « À Moscou et dans tous les États russes, il sera institué pour chaque diocèse et sur dix paroisses, des anciens et des surveillans choisis parmi les prêtres de la conduite la plus irréprochable ; ils devront surveiller le service divin, la stricte observation de ses saintes cérémonies, ainsi que la conduite des ecclésias-