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1584. ni satisfaction. Les enfans-boyards et leur postérité ne pouvaient jamais perdre la liberté.

En confirmant la validité des lettres d’affranchissement, le tzar défendit de les accorder ailleurs qu’à Moscou, Novgorod et Pskof, sous le sceau des boyards ou des gouverneurs, faute d’être de nulle valeur, lors même qu’elles seraient écrites de la propre main des seigneurs. La loi relative au libre changement de séjour des paysans ou leur passage d’un village à l’autre, portait, qu’indépendamment d’une rétribution pour la maison précédemment habitée par eux, ils étaient tenus de payer deux altines par maison au propriétaire, pour les frais occasionnés par cette mutation : dans le cas où ils auraient laissé des terres ensemencées, ils devaient, après en avoir fait la récolte, donner encore deux autres altines au seigneur : il leur était permis de se vendre comme serfs aux propriétaires. Conformément aux anciens usages, le tzar confirma le pouvoir judiciaire aux évêques, leur laissant le droit de juger les prêtres, les diacres, les moines, les veuves âgées nourries aux dépens de l’église : il permit aux mendians et défendit aux bourgeois de loger dans les monastères. Le règlement concernant les marchés fut complété par les articles suivans :