rasse 1584. d’Iermak et parvint enfin à l’obtenir des descendans de Kandaoul.
La nouvelle de la mort de l’hetman plongea les Russes de l’expédition dans une inexplicable terreur ; sa troupe était réduite à cent cinquante cosaques et soldats de Moscou, y compris les restes de la compagnie étrangère des Stroganof, sous le commandement de Mathieu Metchériak. Tout était fini pour eux ! La mort d’Iermak avait détruit leur audace et leurs espérances. Les Cosaques quittent la Siberie. Redoutant Koutchoum, Seïdek, Karatscha, les habitans et la famine, ils se décidèrent à retourner en Russie, et, le 15 août, ils abandonnèrent la capitale de la Sibérie, livrés à un profond chagrin. En effet, ils quittaient, dans ce pays, les tombeaux de leurs frères d’armes et les monumens sacrés du christianisme ; ils perdaient tout le fruit de leurs pénibles travaux, une conquête achetée au prix de leur sang, et ne voyaient, entre eux et la Russie, que d’immenses déserts, des dangers sans nombre, des combats et probablement un trépas ignoré. Ces hommes, naguères conquérans orgueilleux, maintenant malheureux bannis, s’embarquèrent sur le Tobol, à la grande satisfaction de Koutchoum et de tous les Sibériens, car les sauvages eux-mêmes abhorrent une domination étrangère. Après la mort