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mettant 1582. à tous ceux qui la confessent de sejourner librement dans vos États, et d’invoquer le Tout-Puissant selon les saints rites qu’elle a consacrés ? Personne n’a pu vous forcer à reconnaître ce triomphe de la vérité ; mais vous avez été, puissant monarque, visiblement guidé par la volonté du Roi des rois, sans laquelle une feuille des forêts ne se détache point de sa tige. Cette paix universelle que vous désirez, cette alliance des souverains, peut-elle avoir une base solide sans l’unité des cultes ? Vous savez d’ailleurs qu’elle a été décidée par le concile de Florence, par l’Empereur, par le clergé grec, et même par Isidore, cet illustre chef de votre Église ; lisez les actes de ce huitième concile œcuménique qui vous ont été présentés, et s’il vous restait encore quelques doutes, permettez-moi de les dissiper, en éclaircissant ce qui vous paraîtrait obscur. La vérité est facile à démontrer. À quel degré de gloire, de grandeur ne pouvez-vous pas atteindre, si vous l’adoptez ; si vous contractez une union fraternelle avec les plus puissans monarques de l’Europe ? Vous reprendriez alors, seigneur, non-seulement Kief, ancien patrimoine de la Russie, mais encore tout l’empire de Byzance que Dieu a ôté aux