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DE LA PHYSI0GN0M0NIE. 285

d'animaux comparées par analogie avec certaines figures caractéristiques d'hommes, pour en conclure dans les deux ordres d'existence une ressemblance de dispositions naturelles, caricatures depuis longtemps oubliées; après les caricatures nombreuses de Lavater, converties par des silhouettes en une marchandise un instant très recherchée et pas chère, le goût de la physiognomonie semble de nouveau avoir été complètement abandonné. Il n'en est peut-être resté que l'observation, encore douteuse (de M. d'Archenholz), que la figure d'un homme, quand on cherche à l'imiter pour soi seul par une grimace, fait naître aussitôt certaines pensées ou certains sentiments qui sont d'accord avec le caractère de ce masque. — La physiognomonie, comme art de pénétrer l'intérieur de l'homme à l'aide de certains signes extérieurs involontairement donnés, n'est plus du tout un objet de recherches, et il n'en est resté que l'art de cultiver le goût, non pas des choses, mais des mœurs, des manières et des usages, et d'aider cet art par une critique nécessaire dans le commerce du monde et pour la connaissance de l'homme en général.


DIVISION DE LA PHYSIOGNOMONIE.

De ce qui la caractérise : 1° dans la forme du visage ; 2° dans les traits du visage ; 3° dans l'air habituel du visage (la mine).