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mas iurroars ns ts raxioms sr ns LA ramone. 365 ou non prudent de faire en vue de cette règle, le législateur peut fort bien se tromper, mais non pas quand il se demande si la loi est conforme ou non au principe du droit, car il a ici un critérium infaillible, et cela d priori, dans cette idée du · contrat originaire (et il n’a pas besoin , comme quand il s’agit du principe du bonheur, d’attendre que Pexpérience com- mence par l’instruire sur la valeur de ses moyens). En etfet , pourvu qu’on puisse admettre sans contradiction que tout un peuple s’accorde sur cette loi, elle a beau lui paraitre dure, elle est conforme au droit. Or , dès qu’une loi est conforme au droit et que par conséquent elle est irrépréhmsible ! de ce coté, elle implique le d1·oit de contrainte, et, d’une autre part, la défense de résister de fait à la volonté du législateur; c’est- à·dire que le pouvoir de l’État , qui donne à la loi son effet, est irrémtible ’, et qu’il n’y a pas d’état juridique capable de subsister sans une pareille puissance, qui comprime toute ré- sistance intériem·e, car la maxime , d’après laquelle cette 1·é- sistance aurait lieu, généralisée, détruirait toute constitution civile et anéantirait le seul état ou les hommes puissent être en possession de leurs droits. . Il suit de là que toute résistance à la puissance législative supreme, toute révolte, traduisant en acte le mécontentement des sujets, tout soulèvement ayant le caractère d’une rébellion est le crime le plus grand et le plus condamnable que l’on puisse commettre dans un Etat, car il en ébranle les fonde- ments. Et cette défense est absolue; aussi, quand même ce · pouvoir ou son agent, le chef supreme de l’État, aiu·ait été jusqu’à violer le contrat primitif, et se serait privé , aux yeux des sujets, du droit d’étre législateur, en rendant le gouverne- ment tyrannique, aucune résistance ne serait encore permise aux sujets, à titre de représailles. La raison en est que , dans une constitution civile déjà existante , le peuple n’a plus , aux yeux de la loi, le droit de juger comment cette constitution doit être gérée. Car, si l’on suppose qu’il a ce droit et que son point leur ardeur, parce que, sans le bien-étre du peuple , l'Etnt ne pos- séderait pas assez de forces, soit pour résister aux ennemis extérieurs, soit pour se conserver lui-même comme État.

  • Untadelig (irrcprehemibel). - ¤ Umoidorstehlich (irrcsùtibel).