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nas aarroars na LA rnionnt ar ns LA raarious. 350 permet, de s’éle·vcr a la même position que lui. Car autrement il aurait la taculté de contraindre sans pouvoir étre lui—méme contraint a son tour par l’action des autres, et il sortirait du rang de concxtoyen. — Aucun homme, vivant dans l’état juridique d’une société civile, ne peut non plus descendre de cette égalité que par sa propre faute , mais jamais par l’etfet d’un contrat ou de la guerre (occupatio bellica) ; car nul acte juridique (soit personnel, soit étranger) ne peut faire qn’ilcesso d’etre lui-même et qu’il tombe au rang d’une sorte d’animal domestique, dont on se sert pour tous les usages que l’0n veut, · et que l’on garde, sans son consentement, aussi longtemps qu’on le désire , a la seule condition (laquelle est quelquefois d’aillenrs , comme chez les Indiens, sanctionnée par la reli- gion meme) qu’on ne Pestropiera paset qu’on ne le tuera pas. · Tout citoyen peut être heureux dans toute condition , pourvu qu’il sache qu’il dépend de lui·même (de son pouvoir ou de sa sérieuse volonte), ou de circonstances dont il ne peut rejeter la responsabilité sur personne, mais non de Pirrésistible vo- lonté d’autrui, de s’élever au même degré que d’autres qui, . étant sujets comme lui, n’ont , en ce qui concerne le droit, aucun avantage sur lui (l ). lll. Indépendance (sibisuffioientiaj de tout membre de l’Etat

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(1) Sl l’on veut attacher au mot gnaedig " une idée déterminée (autre que celle de bon, blentaisant, tutélaire, etc.), ou nc peut Pappllquer qu’il celuia l’égard de qui ll n’y a pas da droit de contrainte. ll n’y a donc que le chef supreme du gouvernement de l’Étot, lequel produit et répartit tout le bien qui est possible suivant des lois publiques (car le souverain qui donne ces lois est en quelque sorte invisible; il est la lo même personnlilés, ll n’cn est pas Ysgant), qui puisse être appelé gnoediger Herr ", comme étant le seul n l’égard de qui il n’y a point de droit da contrainte. Ainsi , dans une aristocratie, comme par exemple à =• ise , le sénat est le seul gacedige Herr; les nobles , qui le constituent , sont tous , sans en excepter même le doge (car ll n’y u pas d’autre souverain que le grand conseil), sujets , et , en ce qui concerne l’exerclce du droit, égaux a tous les autres, c'est-a·dlrc que tout sujet a un droit de contrainte sur chacun d’cux. Les princes (c’est-à-dire les personnes qui ont un droit héréditaire au gouvernement) sont sans doute appelés a ce titre et A cause de cette prétention (pur courtoisie ’") gnaeaige Herren; mais dans la réalité ils ne sont que des sujets, sur lesquels méme le dernier de leurs ° Épithètc qui signiilc propromut clément, gracieux, auguste, at que les Allemands emploient en ùdrsssaat L un grnd pessouaap ou L une tcmmc de distinction. I. B. "‘ Litisralsnant, arailsaa salgasur. ’" G'••t |’•rprcsloa sims dont Kaas sa cart tcl par traduira hlnacsstg.