Page:Kant - Éléments métaphysiques de la doctrine du droit.djvu/420

Cette page n’a pas encore été corrigée

ftlg DOOTEDfB MJ BfcOR.

nente. Cet état (dans lequel vivent des peuples entre eux sans chercher rien de mieux) est en soi extrême­ment injuste, alors même que l'un n'en profite pas pour commettre quelque injustice à l'égard de l'autre, et les États voisins les uns des autres sont obligés d'en sortir. 3° 11 est nécessaire de fonder/ d'après l'idée d'un contrat social originaire, une alliance des peuplesf, par laquelle ils s'engagent à ne pas s'im­miscer dans les discordes intestines les uns des autres, mais à se protéger mutuellement contre les attaques du dehors. 4° Cette alliance ne suppose pas un souve­rain pouvoir (comme dans une constitution civile), mais seulement une confédération * ; on peut y renon­cer en tout temps, et par conséquent elle a besoin d'être de temps en temps renouvelée. — C'est un droit ve­nant au secours (in subsidium) d'un autre droit qui est originaire, celui de s'empêcher réciproquement de tomber dans un état de guerre réelle {fœdtts amphyc-tionnm). §lv. Ce droit originaire des États libres, vivant entre eux dans l'état de nature, à se faire la guerre (pouf arri­ver peut-être à fonder un état approchant de l'état ju­ridique) , soulève d'abord la question de savoir quel droit a l'État de se servir de ses propres sujets pour faire la guerre h d'autres États, d'y employer et de mettre ainsi en jeu leurs biens et même leur vie, de telle sorte qu'il ne dépende plus de leur propre volonté

» Voelkerbund. — » Genosstmohaft {FoederaliUut\