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rée de pouvoir faire, comme c'est le droit de chacun f ce f? leur sembla juste et bon, sans dépendra en cela de l'opinion d'autrui. Par conséquent, la première chose qu'on soit obligé d'admettre, si l'on ne veut pas renoncer à toute idée de droit, c est ce principe, a savoir qu'il faut sortir de l'état de nature, où chacun agit à sa tête, et s'unir à tous les autres (avec lesquels on ne peut éviter de se trouver en rapport) dans une soumission commune à une contrainte extérieure, légale et publique, ou entrer dans un état dans lequel ce que chacun peut revendiquer comme sien soit légalement déterminé, et lui soit assuré par un pouvoir suffisant (qui n'est pas celui de l'individu, mais un pouvoir· extérieur), c'est-à-dire qu'il faut entrer avant tout dans l'état civil. Sans doute l'état de nature pourrait bien n'être pas précisément un état d'injustice (injustus), où les hommes ne reconnaîtraient dans leurs rapports réciproques d'autre principe que celui de la force, mais ce serait do moins un état privé de toute garantie légale * (status justiliavacuus), où, lorsque le droit serait controversé (jus controversum), il n'y aurait point de juge compétent pour rendre un arrêt ayant force de loi, en vertu duquel chacun pût contraindre autrui à se soumettre à l'état juridique. En effet, quoique, d'après les idées que chacun a du droit, on puisse acquérir quelque chose d'extérieur par occupation ou par contrat, cette acquisition n'est toujours que provisoire, tant qu'elle n'a pas encore pour elle la sanction d'une loi publique,
» Ein Zwiand der ReehtUMigkeit.