sont subjectivement contingentes, et pour une telle volonté, une détermination conforme à des lois objectives suppose une contrainte 1[1] ; c’est-à-dire que le rapport des lois objectives à une volonté, qui n’est pas absolument bonne, est représenté comme une détermination de la volonté d’un être raisonnable qui obéit à des principes de la raison, mais qui n’y est point par sa nature nécessairement fidèle.
Un principe objectif qu’on se représente comme contraignant la volonté 2[2]s’appelle un ordre 3[3] (de la raison), et la formule de l’ordre, un impératif.
Tous les impératifs sont exprimés par le verbe devoir 4[4] et désignent ainsi le rapport d’une loi objective de la raison à une volonté, qui, à cause de sa nature subjective, n’est pas nécessairement déterminée par cette loi (une contrainte). Ils disent qu’il faudrait faire ou éviter telle ou telle chose, mais ils le disent à une volonté, qui n’agit pas toujours par ce motif qu’elle se représente son action comme bonne à faire. Cela est pratiquement bon 5[5], qui détermine la volonté au moyen des représentations de la raison, c’est-à-dire par des principes objectifs, ayant une valeur égale pour tout être raisonnable, et non par des principes subjectifs. Ce bien pratique est fort distinct de l’agréable, c’est-à-dire de ce qui n’a pas d’influence sur la volonté comme un principe de la raison, applicable à tous, mais seu-