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vérifiée. L’état sanitaire de l’armée japonaise a été en général très satisfaisant. Aucune des épidémies (choléra, typhus, etc.) qui avaient sévi pendant la campagne contre la Chine, il y a dix ans, n’a encore fait son apparition parmi les troupes mikadonales. Néanmoins, il y a eu de nombreux cas de dysenterie et d’accidents causés par le froid en février et mars (première armée en Corée). Pendant l’été, le kakké a fortement éprouvé les armées du Nord et littéralement décimé les troupes opérant autour de Port-Arthur.

Il n’est pas exagéré d’évaluer à 30 000 hommes le nombre des soldats malades évacués au Japon, ce qui porte le total général des pertes au chiffre de 100 000, soit exactement le nombre de remplaçants dont disposent l’armée active et sa réserve pour combler les vides des troupes mobilisées au début de la campagne.

Ainsi donc, si l’armée territoriale n’existait pas, il serait actuellement impossible d’envoyer un seul homme instruit du Japon sur le continent.


II. — Armée territoriale.


L’effectif que l’armée territoriale doit fournir à la mobilisation se décompose ainsi qu’il suit, sans compter les escadrons de cavalerie que les ressources en chevaux ne permettent pas de remonter.