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condition, il est lavé dans l’eau, au nom de Dieu le Père, de Jésus-Christ et de l’Esprit prophétique (I, lxi). Le baptisé qui vit saintement reçoit l’Eucharistie, c’est-à-dire le pain et le vin consacrés qui sont devenus la chair et le sang de Jésus-Christ (I, lxvi).

F. Kattenbusch, Das apostoliche Symbol, II (1900), 279, 348, 508. — W. Bornemann, Das Taufsymbol Justins des Märtyrers, dans Zeitschr. für Kirchengeschichte, III (1878-1879), p. 1-27.


16. Au point de vue exégétique, les deux apologies de saint Justin sont de la plus haute importance. L’Ancien Testament est invoqué souvent comme la parole de Dieu, dont les prophètes étaient l’organe (I, xxxvi, 1). Les Évangiles sont également cités, comme source historique, sous le nom de Mémoires des Apôtres, ἀπομνημονεύματα τῶν ἀποστόλων (I, lxvi, 3 ; lxvii, 3) et l’auteur atteste qu’on les lit dans les assemblées au même titre que les livres des prophètes (I, lxvii, 3). Saint Justin cite expressément de nombreux passages des trois synoptiques. Nous trouvons chez lui également des allusions au quatrième évangile et à différentes épîtres de saint Paul. Cependant, on a contesté que Justin ait connu le quatrième évangile. Mais la question est moins de savoir s’il l’a lu que de décider s’il lui attribue une valeur égale aux autres évangiles. De plus, il paraît certain qu’il a puisé à des sources extra-