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La Panique


Ici, mon cher petit René, je demande à respirer un instant, car ce que je vais te raconter devient sinistre et terrible. L’enfer sembla déchaîné, à partir du jour où Hans mit le pied sur cette terre jusque-là si heureuse.

À la vue du monstre, les paysans quittèrent leurs habitations et s’enfuirent éperdus.

Le veilleur n’eut pas le temps de sonner le tocsin : il enfourcha un cheval et souffla dans la trompe d’alarme.

Les vieilles femmes infirmes, les vieillards trouvèrent des forces pour fuir ; les animaux se sauvèrent pêle-mêle en poussant d’étranges beuglements, et Hans s’avança, écrasant les maisons et renversant les églises sous ses immenses souliers.