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— Ma femme est morte depuis longtemps, lui dit son mari. Qui êtes-vous pour venir me tromper ainsi ? »

La femme répéta jusqu’à deux et trois fois la même affirmation, mais il ne voulut point la croire.

Le mari imbécile ressemble à ces hérétiques qui, à force d’entendre des discours pernicieux, se plongent de plus en plus dans l’erreur. Ils les croient solides et vrais, et ne peuvent jamais se corriger. Quand ils entendraient la pure doctrine, ils ne sauraient y croire et l’observer.

(Extrait de l’ouvrage intitulé Pe-yu-king, ou le Livre des cent comparaisons, partie I.)