Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/184

Cette page a été validée par deux contributeurs.

grand et fort ; il enleva le filet et s’envola avec tous ses compagnons.

L’oiseleur voyant l’ombre du filet, la suivit et courut après eux. Un homme dit à l’oiseleur : « Les oiseaux volent dans les airs et vous les poursuivez à pied. Il faut que vous soyez fou.

— Pas tant que vous dites, répliqua l’oiseleur ; quand le soir sera venu, ces oiseaux chercheront un gîte pour la nuit, et tous ne prendront pas la même direction ; de cette façon, il faudra bien qu’ils tombent en mon pouvoir. »

Cet homme continua donc de les poursuivre sans s’arrêter un instant. Quand le soleil fut sur son couchant, il leva les yeux, et vit les oiseaux qui, tout en volant, se disputaient entre eux. Les uns voulaient